Le Sénat suisse vote l’acquisition du Gripen dans la douleur

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Le Conseil des États suisse a accepté le crédit pour l’acquisition des 22 avions de combat Gripen E par 22 voix contre 20. Mais il n’a pas libéré les 3,126 milliards faute d’une majorité de 24 sénateurs pour lever le frein aux dépenses.

Grosse surprise au Conseil des États : Il fallait qu’au moins 24 sénateurs votent « oui ». Or seuls 23 conseillers aux États ont accepté de lever le frein aux dépenses contre 19 et 1 abstention. D’une manière générale, les opposants à l’achat de nouveaux avions Gripen E destinés à remplacer la flotte des F-5 Tiger ont recruté plus large que prévu.

Le Girpen (version JAS39).

Le Gripen (version JAS39).

Les critiques ont surtout été portées par la gauche. D’après ses élus, il y a bien d’autres besoins à couvrir au sein de l’armée avec les 3 milliards en question, comme des avions de transport, a lancé Roberto Zanetti (PS/SO). Son camarade jurassien Claude Hêche a déploré un manque de vision sur l’avenir de la défense aérienne.

À droite, tous ont quasiment plaidé la nécessité d’acquérir de nouveaux avions afin que l’armée assure ses missions de surveillance et défense de l’espace aérien. La vieille flotte de 54 Tiger ne sera plus utilisée (les moderniser coûterait trop cher) et les 33 F/A-18 restants ne suffiront pas, selon Hans Hess.

Après une analyse détaillée, la commission préparatoire a jugé limités les risques techniques, financiers, politiques et de calendrier liés à l’achat des Gripen E. La Suède est un partenaire à qui l’on peut faire confiance, selon le président de la commission préparatoire.

Les premiers onze Gripen seraient remis entre mi-2018 et 2019. En attendant la livraison complète, Berne louera de 2016 à 2020 huit Gripen C et trois Gripen D.

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