Sans surprise, le gouvernement péruvien a sélectionné l’hélicoptère russe Mi-171SH dans son appel d’offres visant à acquérir 24 hélicoptères de combat (source: La República).
Le ministère de la Défense péruvien a déposé un projet d’investissement public (PIP) au Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), dans le but de financer l’achat de 24 hélicoptères de fabrication russe Mi-171SH pour un montant total de 406,8 millions de dollars.
Après la signature du contrat, les Forces armées recevront 21 unités en 2014 et trois autres en 2015, pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme.
Pour la première fois en plus de trente ans, le Pérou achète directement chez le fabricant (Mil) un lot aussi important de nouveaux appareils.
Les Mi-171SH opèreront dans les vallées des fleuves Apurimac, Ene et Mantaro (Vraem*), en vue d’intensifier les opérations de renseignement contre le Sentier lumineux.
Les autres finalistes étaient l’AS-332-C1 Super Puma et l’AS 532 Cougar fabriqués par Eurocopter.
Les Russes ont ainsi proposé l’hélicoptère Mi-171SH pour un coût unitaire de 16.950.000 US$.
Mais le principal critère retenu est la capacité de la Russie à pouvoir livrer les 21 premières unités dès 2014 et les trois autres l’année suivante.
Le Pérou a besoin d’urgence d’hélicoptères de combat pour mener ses opérations dans la région du Vraem. La date de livraison des hélicoptères par la Russie répond donc largement aux attentes des chefs militaires.
Un autre avantage est que le Mi-171SH est déjà opéré par l’armée péruvienne qui en a achetés six exemplaires en 2010 et qui fonctionnent actuellement dans le Vraem.
Selon des sources militaires, chaque hélicoptère a une configuration spécifique pour le Pérou, y compris l’éclairage extérieur et le réglage de la signalisation intérieure pour l’utilisation de lunettes de vision nocturne. Les réservoirs de carburant sont protégés et un kit de réparation avec outils et accessoires est fourni.
Certains Mi-717SH seront équipés de roquettes non guidées, d’un canon en tourelle et de mitrailleuses flexibles. Le coût total de cet équipement s’élève à 30,4 millions de dollars. Sont également inclus dans le budget la formation du personnel assurée à la fois par la Fédération de Russie et au Pérou d’une centaine de soldats, ce qui représente un budget supplémentaire de 12,3 millions de dollars.
Si l’achat d’équipements optionnels, tels que le système de guerre électronique, l’armement, et le plan de formation sont approuvés, le montant total pourrait atteindre 485.517.000 US$.
* L’Ene, le Mantaro et l’Apurímac forme un ensemble géographique et économique souvent désigné au Pérou sous le sigle VRAEM (Valles de los Ríos Apurímac, Ene y Mantaro).
