Le 27 juin, la DSCA américaine (Defense Security Cooperation Agency) a remis au Congrès une demande d’achat de 16 drones MQ-9 Reaper par la France (source : DSCA).
Le contrat comprendrait l’équipement, les pièces de rechange, la formation et le soutien logistique pour un coût total estimé à 1,5 milliard de dollars.
Voici le détail :
- 16 MQ-9 Reaper téléguidés
- 8 stations de contrôle au sol mobiles (GCS)
- 48 turbopropulseurs Honeywell TPE331-10T (16 installés et 32 de rechange)
- 24 stations satellites terrestres
- 40 Systèmes Aéroportés de communication en bande Ku
- 40 radar General Atomics Lynx
- Des Systèmes Indicateur (SAR / GMTI)
- 40 systèmes de ciblage multi-spectrales AN/DAS-1
- 40 terminaux de données au sol
- 40 systèmes radio ARC-210
- 40 Systèmes de navigation embarqués
- 48 systemes AN/APX-119 et KIV-119 d’identification ami ou ennemi (IFF Systems)
La DSCA précise que « La France est l’une des principales puissances politiques et économiques en Europe, de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, et un allié des États-Unis dans la recherche de la paix et de la stabilité. Il est d’un intérêt vital pour la nation américaine d’aider la France à développer et à maintenir une capacité d’auto-défense forte et prête. Cette vente potentielle permettra d’améliorer le renseignement, la surveillance et la reconnaissance (ISR) et la capacité de l’armée française à mener d’autres opérations de la coalition, de l’OTAN, et des Nations Unies ».
Le maitre d’œuvre sera General Atomics basé à San Diego, en Californie.
On notera que la requête de la DSCA présente un montant bien supérieur à celui annoncé par le gouvernement français. La loi de programmation militaire prévoyait en effet 670 millions d’euros pour 12 drones Reaper soit un écart de 16 millions d’euros. Qui dit vrai ? De plus, le soutien du Pentagone pour vendre des drones à la France n’est pas forcément bon signe. Que fera la France en cas de conflits d’intérêts avec les USA dans une guerre ? Les Reaper seront-ils « bloqués » ? L’histoire a prouvé qu’être un allié des États-Unis est souvent synonyme de dépendance stratégique.





