Un A320 d’AirAsia a disparu
29 décembre 2014 · 1 Commentaire
Un A320-200 de la compagnie malaisienne AirAsia (vol QZ8501), avec 162 personnes à bord, a disparu le 28 décembre entre l’Indonésie et Singapour (source : AirAsia).
« Jakarta a perdu le contact avec le vol AirAsia entre Surabaya et Singapour à 07h55 heure locale (23h55 heure UTC) », a indiqué un porte-parole du ministère indonésien des Transports, J.A. Barata, cité par les médias.
Selon lui, l’A320-200 transportait sept membres d’équipage et 155 passagers dont 16 enfants et un nourrisson.
AirAsia a indiqué qu’une opération de recherches avait été lancée pour tenter de localiser l’avion.
« Pour le moment nous n’avons malheureusement pas d’autre information sur la situation des passagers et des membres d’équipage à bord », a indiqué la compagnie.
Selon Air Asia, le pilote de l’Airbus A320 « avait demandé à dévier » de son plan de vol en raison de mauvaises conditions météorologiques. La compagnie ajoute que « la communication avec l’avion a été perdue pendant qu’il était encore sous le contrôle des Autorités indonésiennes du trafic aérien (ATC) ».
« L’avion était en bonne condition, mais la météo n’était pas très bonne », a souligné le directeur général de l’aviation civile indonésienne, Djoko Murjatmodjo.
Les opérations ont été engagées depuis le centre de recherche et de secours de l’île de Bangka, en mer de Java, selon les autorités locales.
Immatriculé PK-AXC (photo ci-dessus), l’Airbus A320 d’AirAsia portait le numéro de série 3648 et était sorti de chaîne d’assemblage en octobre 2008. Propulsé par des moteurs CFM56-5B, l’appareil avait depuis accumulé près de 23000 heures de vol durant 13600 vols. De nationalité indonésienne, le commandant de bord avait 6000 heures de vol tandis que son co-pilote, de nationalité française, en comptait 2000 heures.
Mise à jour du 12/01/2015 : localisation des boîtes noires
Une équipe de plongeurs a remonté à la surface l’une des deux boites noires dont des signaux avaient été repérés dès le 9 janvier. Le second enregistreur de données de vol, qui contient les enregistrements de conversations à l’intérieur du cockpit a quant à lui été repéré. Selon le chef de l’armée, le général Moeldoko, la seconde boite noire, qui émet de forts signaux, se trouverait à moins de 20 mètres de celle déjà récupérée. Les premières analyses révèlent que le vol QZ8501 a « explosé » en raison d’une modification significative de la pression de l’air.
« Mon analyse, basée sur l’épave trouvée et d’autres résultats, est que l’avion a explosé avant de toucher l’eau » a annoncé un haut fonctionnaire du gouvernement indonésien ce matin en ajoutant que le côté gauche de l’avion semblait désintégré. Les enquêteurs ont cependant émis des doutes et annoncé qu’aucune donnée ne pouvait confirmer à ce jour la thèse de l’explosion.
La boîte noire, qui semble en bon état d’après Tatang Kurniadi, directeur de la Commission de sécurité des transports (NTSC), a été transportée jusqu’à la ville de Pangkalan Bun d’où sont coordonnées les recherches.
Du coté des voyageurs, seuls 48 corps ont été repêchés et les proches des victimes ont prié les autorités indonésiennes se focaliser sur la recherche des disparus. « Tous les bateaux, y compris ceux de nos amis seront déployés avec pour priorité de rechercher les corps qui seraient toujours sous l’eau », a ajouté le coordinateur des recherches, Fransiskus Bambang Soelistyo.
Mise à jour du 20/01/2015 : l’avion volait trop vite
Le ministre des Transports indonésien révèle que l’appareil avait la même allure qu’un « avion de combat », peu avant de s’échouer en mer. Les investigations s’orientent à présent vers l’erreur humaine ou l’avarie matérielle.
« Je crois qu’il est rare que même un avion de combat monte de 6000 pieds par minute » (équivalent de 2000 mètres/minute, NDLR), a déclaré le ministre des Transport, Ignasius Jonan. L’airbus 320-200 avait franchi la vitesse limite à laquelle il pouvait monter, explique M. Jonan.
Lors de l’examen de l’enregistreur consignant les échanges dans le cockpit, les enquêteurs ont rapporté n’avoir « pas entendu d’autres voix que celles de pilotes ». De fait, la piste terroriste ne pouvait être accréditée. Les données du deuxième enregistreur, dont le rôle est de répertorier les paramètres de l’avion (vitesse, altitude, manoeuvres), concentrent aussi toute l’attention de la Commission indonésienne de sécurité des transports (NTSC).
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par info-aviation



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