Posté dans  Histoire

Les têtes brûlées, entre fiction et réalité

22 septembre 2009   ·   1 Commentaire

La série américaine Les Têtes brûlées souffre de nombreuses incohérences face à la réalité historique.

Diffusée en France à partir de 1977, la série Les Têtes brûlées (Baa Baa Black Sheep) a connu un grand succès. Elle retraçait les aventures de l’escadron VMF-214 durant la guerre du Pacifique composé de Chance Vought F4U Corsair commandé par le Major Gregory Boyington.

Le Major Gregory Boyington (1912-1988) était d’origine Sioux. Il apparait dans plusieurs épisodes de la série.

Dans l’histoire réelle, l’escadron était basé sur l’île de Vella Lavella dans l’archipel des îles Salomon du Pacifique sud. Et l’État-Major sur l’ile de Espiritu Santo. Pour des raisons légales, ces noms durent être modifiés en Vella la Cava et Espritos Marcos.

Les avions Corsair étaient loués par Universal studios auprès de pilotes privés. Beaucoup de scènes de réparations ont été tournées pendant de la maintenance préventive des avions.

Une bonne partie des épisodes aériens a été tournée dans les îles du Détroit au large de la Californie du Sud qui présentaient des caractéristiques semblables. Ainsi que sur l’aérodrome aujourd’hui fermé de Indian Dunes, près de Valencia en Californie. On peut voir parfois des camions modernes passer dans le lointain.

Une partie des combats aériens est tiré du film La Bataille d’Angleterre de 1969. On peut distinguer les croix d’avions allemands dans le lointain.

Le générique comporte un anachronisme : vers la fin, l’un des Corsair qui plonge (le deuxième) porte sur l’extrados de l’aile droite une flèche blanche pointant vers l’avant. C’est la marque du porte-avions USS Bunker Hill entre le 28 janvier et le 28 août 1945. Or les Corsair des Têtes Brûlées ne sont pas embarqués sur porte-avions mais basés à terre, et de plus ils n’appartiennent pas à la Navy mais aux Marines. Cet anachronisme s’explique sans doute par l’utilisation de véritables Corsair pour le tournage, les propriétaires de ces avions historiques n’ayant pas dû autoriser la moindre modification.

Les avions japonais étaient en fait des avions américains North American T-6, qui avaient été modifiés pour ressembler aux avions Zéro des japonais pour le film Tora! Tora! Tora! puis achetés par des collectionneurs.

Lors d’un symposium d’aviation historique en 2002, d’anciens membres de la VMF-214 ont été interrogés sur l’authenticité de la série.

Le colonel en retraite Henry A. Mac Cartney déclara avoir été impressionné par toutes les conversation radio en vol, alors qu’aucune radio ne marchait. Il a fait aussi observer que dans la série les pilotes atterrissaient comme des avions de transport : sur le train principal d’abord, puis en posant la roulette de queue. Alors que les bons pilotes de Corsair atterrissaient sur les trois roues en même temps, à la limite du décrochage.

Par rapport à la réalité, manquent aussi dans la série des viseurs, des masques à oxygène et des gants.

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Commentaires postés ( 1)

  1. kovacs dit :

    Oui il y a de nombreuses erreurs, et bien d’autres en plus de celles citées ci-dessus. Par exemple, sur le pont d’un porte avion on aperçois un palmier … Toutefois, ce que l’on retiendra de cette série culte, c’est l’ambiance générale. Les personnages sont sympathiques, on voit bien les avions, pour les passionnés du Corsair ça tombe bien. Bref, une excellente bonne vielle série télé pour les amateurs du genre. D’ailleurs, on oublie facilement les défauts de montage, les erreurs historiques, les différents modèles de Corsair dans une même escadrille …





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