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Les contrôleurs aériens sur la sellette

23 septembre 2009   ·   0 Commentaire

Le Figaro a publié une série d’articles au vitriol sur le travail « illégal » des contrôleurs aériens français.

« Un Travail à mi-temps illégal, sous-effectif dans la tour de contrôle… Les «petits arrangements» se font au détriment de la sécurité. Enquête sur ces pratiques qui mettent en péril les atterrissages et les décollages. » Voici comment démarre l’article publié dans lefigaro.fr du 22 septembre.

Selon l’enquête menée par le quotidien, les contrôleurs aériens français travaillent quasiment à mi-temps dans la plus parfaite illégalité. Ce système, baptisé «clairance», serait devenu un véritable problème de sécurité aérienne. Dans le jargon aéronautique, une clairance est une autorisation de décollage ou d’atterrissage. Mais c’est peu à peu devenu une autorisation de passer la journée chez soi.

Les directions d’Aéroports de Paris et d’Air France n’ont fait aucun commentaire. Mais un cadre d’Air France a confié au journal (de façon anonyme) «Nous avons à maintes reprises relevé une diminution du nombre de mouvements d’avions sur les pistes alors qu’il n’y avait aucun problème météorologique ou technique. Nous avons alors constaté que les contrôleurs aériens n’étaient pas à l’effectif prévu. Nous restons très en retrait sur ce dossier car nous craignons des représailles telles qu’une grève.»

De son côté, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ne dément pas l’existence de ce système, se contentant de rappeler que «le nombre de positions de contrôle ouvertes à un instant donné ne peut être inférieur au dimensionnement nécessaire pour la sécurité des vols».

L’article est suivi de deux autres tout aussi corrosifs. L’un révélant que des catastrophes ont été évitées de justesse à Roissy, et l’autre diffusant l’extrait d’une dispute entre un pilote d’Air France et un aiguilleur du ciel (« Vous ne foutez rien! »).

Si l’enquête du Figaro révèle de réels disfonctionnements chez les contrôleurs aériens, difficile de déterminer son niveau de gravité. Certains comparent cette situation à celle des enseignants toujours malades, des journalistes déductibles d’impôts ou des militaires retraités à 45 ans. Or ce n’est pas le régime de travail des contrôleurs qui inquiète mais ses conséquences sur la sécurité de milliers de passagers.

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