L'avion du futur selon Airbus
26 septembre 2009 · 0 Commentaire

Dans une interview accordée au journal Le Figaro, le directeur général d’Airbus, Fabrice Brégier, livre la vision du groupe sur les avions de transport des prochaines décénnies.
Des avions plus économes, moins polluants et moins bruyants
« Pour l’échéance 2020, nous travaillons par exemple sur des moteurs à hélices rapides (open-rotors) placées à l’arrière de l’avion en position haute pour des questions de bruit et de sécurité. Ces moteurs sont en théorie ceux qui consomment le moins mais il faut régler des problèmes d’aérodynamisme tout en allégeant la masse de l’avion par l’utilisation de matériaux composites et de nouveaux alliages. Il s’agit d’améliorer «la glisse» de l’appareil dans l’air. Nous travaillons aussi sur l’intelligence de l’avion afin de fluidifier le trafic et mieux coordonner les mouvements de décollage et d’atterrissage. Cela passe par des systèmes qui permettent aux avions de communiquer entre eux afin d’éviter de tourner un quart d’heure au-dessus d’un aéroport avant de se poser. Rien que cela permettrait d’économiser 10% du carburant de la flotte mondiale. »
De nouvelles techniques de propulsion
« A échéance 2040, nous regardons comment faire voler un avion autrement. Nous étudions l’utilisation d’ailes Delta, comme celles des avions de chasse, d’un avion tout électrique ou à pile à combustible. Le transport aérien doit se préparer à un monde sans pétrole car il figurera parmi les industries qui auront besoin de carburant pendant encore de très nombreuses années. Nous explorons plusieurs pistes notamment celle des carburants de synthèse et des bio-carburants. A échéance plus lointaine encore, on peut imaginer des avions fusées dont une partie de la trajectoire se réaliserait hors de l’atmosphère terrestre. Ils nous permettraient de faire Paris-Tokyo en deux heures. »
Rester innovant face à la concurrence étrangère
Fabrice Brégier : « L’aéronautique française et européenne doit maintenir son avance technologique afin de conserver ses parts de marché dans un univers concurrentiel appelé à se durcir avec le retour des Russes et l’entrée des Chinois dans l’aviation civile. Nous savons que leurs avions, en particulier le futur gros porteur chinois C 919 arriveront sur le marché en 2015-2020 avec un contenu technologique moderne. Les programmes de recherche que je vous ai exposés constituent donc un défi majeur pour l’industrie française. »
par info-aviation

