L’Enac affiche ses ambitions à l’international
4 novembre 2009 · 0 Commentaire
L’Enac (Ecole nationale de l’aviation civile), l’une des principales écoles aéronautiques françaises, souhaite renforcer sa coopération avec les autres écoles notamment à l’international.
Pour l’Enac, le processus d’harmonisation du ciel européen, actuellement en cours, fournit une opportunité unique : la France, l’Allemagne, la Suisse et le Benelux pourraient se tourner vers un seul prestataire pour la navigation aérienne - et donc pour la formation des contrôleurs.
Un premier groupe d’une quinzaine de contrôleurs européens et géorgiens est en cours de formation. L’effectif devrait augmenter par la suite. Mais l’école compte bien ne pas s’en tenir là. L’Enac souhaite par exemple se positionner sur les cursus destinés à la sécurité aérienne mais aussi former aux autres métiers du transport aérien. Pour cela, l’Enac dispose d’un atout maître : elle est la seule en Europe à former à l’ensemble de ces métiers.

Marc Houalla, le directeur de l’Enac.
Côté ingénieurs, l’Enac renforce ses liens avec l’Isae (Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace). Les deux campus, à Toulouse, se trouvent à quelques mètres l’un de l’autre. Un GIE est en cours de création afin de valoriser le savoir-faire français à l’international. Premier marché visé : la Chine, avec l’ouverture, il y a deux ans, du site de Tianjin, où Airbus assemble désormais des A320. Une initiative menée en coopération avec l’Isae et l’Ensma (Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique) de Poitiers. Tianjin accueille une centaine d’élèves par an, pour un cursus sur six ans, dispensé en français, et intégrant une première année préparatoire.
L’Enac espère par la suite dupliquer cette opération au Moyen-Orient, où une « université de l’aéronautique » pourrait voir le jour, couvrant toutes les facettes de la profession. « Il faut que les écoles françaises se regroupent. Ensemble, nous aurions une force de frappe appréciable à l’international, assure Marc Houalla, le directeur de l’Enac. Nous pourrions rivaliser avec les grandes institutions mondiales du secteur, notamment aux Etats-Unis. »Parmi celles-ci, l’université d’Embry Riddle, en Floride, la plus grande dédiée à l’aéronautique, avec ses 15.000 étudiants. Sans compter que l’Enac vise aussi d’autres marchés, comme l’Inde ou la Lybie.
par Edouard Maire

