Les failles de la sécurité à Orly
31 décembre 2009 · 0 Commentaire
Une passagère a pu embarquer avec un couteau de poche et une bombe lacrymogène. Un cas fréquent selon certains pilotes.
Sophie B. a embarqué le 3 octobre dernier à bord du vol Air France 4276 au départ de Paris-Orly et à destination de Figari en Corse. Peu avant le décollage, elle se rend compte qu’elle a conservé dans son sac un couteau suisse ainsi qu’une bombe lacrymogène.
«Mon mari ne voulait rien dire par peur que l’on ne soit débarqué, raconte-t-elle. J’ai quand même prévenu le chef de cabine, car j’avais peur que la bombe n’explose lorsque l’avion prendrait de l’altitude. » La bombe lacrymogène est débarquée, mais la passagère conserve le couteau auquel elle tient. «Mon sac avait passé les rayons X sans le moindre souci. J’étais restée quelques minutes à attendre mon mari qui était fouillé par les agents de la société Securitas. Du coup, une personne m’avait également fouillé et avait inspecté l’intérieur de mon sac à main sans rien trouver.» Selon Sophie B., le couteau de poche mesurait 5 centimètres et la bombe lacrymogène 8 à 9 centimètres.
À la fin de son week-end en Corse, sur le vol retour, la passagère a l’occasion de parler au commandant de bord. «Je lui ai raconté ma mésaventure du trajet aller. Il m’a dit que ce type d’événement était très fréquent, qu’il faisait à chaque fois un rapport et que la sûreté n’était pas assurée à Orly.» Contactée par Le Figaro, la direction d’Air France n’a pas souhaité faire de commentaire et a juste indiqué que dans de tels cas, la direction de la sûreté de la compagnie faisait «remonter tout souci aux instances concernées».
par Daniel Favre

