La Chine menace les USA de sanctions

La Chine menace les États-Unis de sanctions après l’annonce de la vente de missiles Patriot à Taiwan.

Le gouvernement des États-Unis a approuvé le 6 janvier, la vente à Taiwan de 253 missiles Patriot PAC-3 produits par le groupe Lockheed Martin. Ce contrat de 968 millions de dollars doit permettre à Taipei de moderniser son système de défense contre une éventuelle attaque du régime chinois qui considère toujours le pays comme une partie intégrante de son territoire. La Chine a déjà déployé plus de 1500 missiles sur ses côtes face à l’île «rebelle».

Jiang Yu, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Pour tenter d’enrayer ce contrat, Pékin avait considérablement accru ses derniers mois la pression sur le gouvernement américain. Le 7 janvier, Jiang Yu, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a rappelé la ferme opposition de son pays à ce projet américain. « La Chine a appelé les États-Unis à annuler ses ventes d’armes prévues afin d’éviter de compromettre la coopération sino-américaine », a expliqué la responsable.

Très remonté, le vice-amiral Yang Yi affirmait le 7 janvier que son pays ne pouvait pas se montrer conciliant dans cette affaire. Pointant les ambitions sur le marché civil chinois des grands groupes américains impliqués dans des ventes de matériels de défense à Taïwan, il a proposé des sanctions économiques. « Pourquoi ne prendrions-nous pas des contre-mesures défensives contre ces sociétés ? En plus des protestations au gouvernement américain, nous pourrions punir ces fauteurs de troubles », a lancé le militaire dans une interview à l’agence de presse officielle Xinhua.

Enfin, le 11 janvier, la Chine a effectué un test de missile d’interception mi-course sur son territoire « de nature défensive et ciblée à aucun pays » selon Jiang Yu, ajoutant qu’il était en ligne avec la politique de défense nationale de la Chine. Il s’agirait donc d’une interception extra-atmosphérique effectué à partir d’un système HQ-9, comparable au S-300 russe. Une façon pour la Chine de répondre aux américains par une démonstration de force.

par Edouard Maire