Le Parquet polonais cherche à déterminer si le crash du Tu-154 du président Lech Kaczynski, survenu le 10 avril dans la région russe de Smolensk, aurait pu être provoqué par le fonctionnement d’une centaine de téléphones portables à bord de l’appareil.
« La plupart des téléphones portables à bord étaient en marche pendant les dernières minutes du vol. On téléphonait ou envoyait des textos », a indiqué le procureur général polonais Andrzej Seremet cité par les médias locaux.
Il convient donc de vérifier si l’utilisation des téléphones portables a pu être à l’origine du crash, a ajouté le procureur.
L’avion présidentiel Tupolev Tu-154 avec 96 personnes à bord dont le président Lech Kaczynski, son épouse et de nombreux représentants haut placés de l’Etat polonais s’est écrasé le 10 avril à l’approche de l’aéroport russe de Smolensk sans laisser de survivants. La délégation polonaise se rendait à Katyn pour participer aux cérémonies de commémoration de la mort de plus de 20.000 officiers, policiers et civils polonais fusillés en 1940 sur ordre du NKVD, la police politique soviétique.
Le Parquet polonais poursuit quatre pistes dans le cadre de son enquête sur les causes de la catastrophe aérienne: une défaillance technique, une erreur humaine, une mauvaise organisation du vol et non respect des normes de sécurité, ainsi qu’une « action de personnes tierces » (attentat ou pressions exercées sur l’équipage).
Mise à jour du 17/10/2010 :
Le projet de rapport sur la catastrophe de l’avion du président Lech Kaczynski à Smolensk remis à la Pologne par le comité intergouvernemental d’aviation russe (MAK) est « inacceptable », a déclaré le premier ministre polonais Donald Tusk.
