Le Rafale prend l'alerte nucléaire avec le missile ASMP-A

L’escadron 1/91 Gascogne basé à Saint-Dizier a pris pour la première fois l’alerte nucléaire. Le Rafale F3 emporte désormais le missile ASMP-A.

Le 1er juillet, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état major des armées a annoncé la mise en service opérationnel du couple Rafale/ASMP-A (missile air-sol moyenne portée améliorée) au cours d’une prise d’armes sur la base aérienne (BA 113) de Saint-Dizier.

Cet événement marque la dernière étape de la modernisation de la composante aéroportée.

Le missile air-sol moyenne portée amélioré (ASMP-A) a, dans un premier temps, été couplé aux Mirage 2000N de l’escadron 3/4 «Limousin» d’Istres, le 1er octobre 2009. L’arrivée du nouveau missile s’est accompagnée d’une refonte majeure des infrastructures, de l’organisation, de la sûreté nucléaire, des procédures et des référentiels documentaires. L’objectif consistait à familiariser les forces avec toutes ces évolutions et les nouveaux profils de vol du missile sur un vecteur connu, le Mirage 2000N, avant de passer à l’étape supérieure du Rafale au standard F3.

En présence du général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le CEMA a visité l’escadron de chasse 1/91 «Gascogne», deuxième escadron à être équipé de Rafale et dont la mission est la dissuasion nucléaire.

Lors de la cérémonie marquant cette mise en service, le chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, a souligné que la stratégie nucléaire française demeurait inchangée et continuerait de reposer sur deux composantes, la première avec les sous-marins lanceurs d’engins et la seconde avec le couple Rafale/ASMP-A, ce dernier assurant la « crédibilité de la composante aéroportée assurée pour les 25 prochaines années ».

Sans évoquer les récents accords de réduction des armements nucléaires entre la Russie et les États-Unis, l’amiral a poursuivi : « Nous garantissons l’assurance-vie de la nation française, nous garantissons la pérennité et la défense légitime de nos intérêts vitaux. Les relations internationales sont réglées par les rapports de puissance, et l’arme nucléaire est un facteur de puissance qui nous permet de faire partie des nations qui comptent. »

Il a précisé que la permanence de la dissuasion reposait sur un « principe fondamental : prouver notre capacité à réagir ou agir, en tout temps, en toute heure, en tout lieu, quelles que soient les circonstances ».

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