68 morts dans le crash d'un ATR-72 à Cuba

5 novembre 2010   ·   0 Commentaire

Il n’y a eu aucun survivant parmi les 68 personnes, dont 28 étrangers, qui se trouvaient à bord de l’avion de ligne intérieure cubaine ATR-72 qui s’est écrasé le 4 novembre dans le centre de Cuba.

L’information a été rapporté par le site officiel cubain Cubadebate.cu.

17 ressortissants de pays latino-américains, dont neuf Argentins, sept Mexicains et un Venézuélien, et dix Européens, dont trois Néerlandais, se trouvaient à bord de l’avion, un ATR-72.

Outre les trois Néerlandais, sept autres Européens, un Français, un Espagnol, deux Autrichiens, deux Allemands, un Italien, ainsi qu’un Japonais, se trouvaient aussi à bord avec 40 Cubains, selon la même source.

Le site publie une photo montrant l’épave en flammes. L’avion reliait Santiago de Cuba à La Havane.

L’appareil à hélices de la compagnie publique avait fait état vers 17H30 (23H30 en France) d’une « situation d’urgence », moins d’une heure après son décollage de Santiago par mauvais temps en raison de l’avancée dans cette partie des Caraïbes de la tempête tropicale Tomas, a rapporté la télévision nationale cubaine, citant un communiqué de l’Institut d’aéronautique civil.

Les « services de contrôle du trafic aérien ont ensuite perdu tout contact » avec l’appareil qui s’est s’écrasé « dans la région de Guasimal, (province de Sancti Spiritus, centre) », ont ajouté les autorités.

L’avionneur français ATR s’est dit prêt à envoyer une équipe à Cuba pour enquêter sur la cause de la chute de l’ATR-72, qui a provoqué la mort de 68 personnes.

« Nous sommes en contact avec la compagnie, le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses sur la sécurité de l’aviation civile) et nous avons une équipe prête à se rendre sur place pour apporter son aide à l’enquête si nécessaire », a déclaré le 5 novembre un porte-parole d’ATR, basé à Toulouse.

Le constructeur est en partenariat à parts égales avec le groupe européen EADS et Alenia, filiale du groupe italien Finmeccanica. Il est leader mondial sur le marché des turbopropulseurs de 40 à 70 places.

Mise à jour du 16/12/2010 :

L’accident est dû à une « forte concentration de gel » dans l’appareil et à des « erreurs » de l’équipage, selon un rapport officiel dévoilé le 16 décembre.

« Il y avait des conditions météorologiques extrêmes sur le trajet, qui ont fait que l’appareil a souffert d’une forte concentration de gel à l’altitude de 20.000 pieds (6.036 mètres), ce qui, ajouté à des erreurs de l’équipage dans la gestion de cette situation, a provoqué l’accident », a déclaré l’Institut d’aéronautique civile (IACC) dans son rapport.

Les membres de l’équipage possédaient pourtant toutes les autorisations nécessaires « pour effectuer le vol », précise la commission d’enquête qui souligne par ailleurs que « l’appareil se trouvait en bon état technique » et que « tous ses systèmes ont fonctionné correctement ».

par info-aviation