L’US Air Force veut un nouveau bombardier pour 2018

Depuis 5 ans, l’US Air Force cherche à remplacer sa flotte de vieux B-52 par un bombardier de nouvelle génération. Les développements s’orienteraient vers un bombardier furtif sans pilote.

En 2006, les fonctionnaires de l’US Air Force se sont entendus pour définir une nouvelle plate-forme de bombardier stratégique. C’est assez compréhensible étant donné l’âge vieillissant de la flotte de B-52H Stratofortress (40-50 ans), la vulnérabilité des B-1B Lancer contre les systèmes avancés de défense aérienne, et le faible nombre de bombardier B-2A Spirit (21 dont seulement 7 à 12 sont généralement opérationnels).

En septembre 2006, le Département de la Défense a indiqué que l’US Air Force avait répondu à la demande du Congrès en présentant un projet de 5 milliards de dollars d’investissement au cours des prochaines années. L’objectif était de développer une plate-forme de bombardier à longue distance pour 2018.

Le problème est que l’US Air Force n’avait pas une vision très claire pour ses nouveaux bombardiers. Le programme sans pilote J-UCAS (Joint Unmanned Combat Air Systems) développé avec l’US Navy, n’a pas une charge utile suffisante (le Boeing X-45C ne peut transporter que 8 bombes GBU-39). L’USAF a donc exclu la solution J-UCAS, et la Marine a décidé de poursuivre ses travaux sur le programme N-UCAS (Navy Unmanned Combat Air Systems) utilisant des drones embarqués sur porte-avions.

Le concept FB-22

Les responsables de l’USAF étaient aussi en désaccord sur le type d’aéronef ou de missile qui devraient être conçus pour répondre à leur exigence. Du coup, les interrogations fusaient. Faut-il un seul bombardier ? Un seul missile ? Une série d’avions ? Avec ou sans équipage ? Faut-il opter pour le concept de chasseur-bombardier FB-22/FB-23 pour combler le FB-111, ou bien choisir un bombardier lourd ? Quelque chose de comparable aux 2 milliards de dollars investis dans le programme B-2s pour les missions les plus difficiles ? Faut-il remplacer le B-52 par un avion de transport comme le C -17 qui serait plus économique en vol comme en entretien ? Ou bien simplement remplacer les moteurs de la flotte de B-52 ?

Tant que ces questions demeurent, les efforts de R & D ne peuvent aboutir - et le débat reste ouvert. Une analyse officielle des solutions de rechange a été prévue au printemps 2007. À ce stade, il paraissait certain que le futur bombardier volerait à des vitesses subsoniques (inférieur à Mach 1), et embarquerait les dernières technologies de furtivité.

Le gouvernement stoppe le programme

Mais tout ce travail a été stoppé quand le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a annoncé ses recommandations budgétaires pour l’exercice 2010, et suspendu la compétition. La recherche pouvait continuer « au noir » dans certains services budgétaires connexes, mais la déclaration S.1390 du Sénat pour l’exercice 2010 du budget de la défense a été clair :

« Le 7 mai 2009, le président Barack Obama a annoncé la fin du programme de bombardiers de nouvelle génération dans le document suivant de l’Office of Management and Budget intitulé « Licenciements, réductions, et épargne » : « Il n’y a pas de besoin urgent à financer un programme de développement coûteux pour un futur bombardier. Une nouvelle génération de bombardiers n’est pas envisageable avant les six prochaines années. »

En 2010, cependant, l’affaire connait un tournant, paradoxalement, lors d’un discours prononcé par le président Obama en janvier 2011 sur les réductions des dépenses d’environ 150 milliards de dollars en faveur d’une plateforme aérienne sans pilote :

« Une part majeure des investissement pour la Force aérienne sera un nouveau bombardier à longue portée, à capacité de pénétration nucléaire. Cet appareil - qui aura la possibilité d’être piloté à distance - sera conçu et développé en utilisant des technologies éprouvées, une approche qui devrait permettre d’offrir cette capacité dans les délais. Il est important que nous commencions ce projet dès maintenant pour veiller à ce qu’un nouveau bombardier soit opérationnel avant que la flotte vieillissante actuelle [de B-52] soit hors-service. Le suivi sur ce bombardier représente un élément clé du portefeuille commun des capacités de frappe en profondeur. Un domaine qui devrait être une priorité pour les investissements futurs de la défense compte tenu des prochains défis militaires « .

Les entreprises en lice

Le 25 janvier 2008, Boeing et Lockheed Martin ont annoncé qu’ils souhaitaient coopérer sur une offre commune. Leurs équipes effectueront des études et des efforts de développement du programme de bombardier de future génération. Ces recherches comprendront des travaux sur les capteurs avancés, les futures solutions de guerre électronique, une meilleure sensibilisation à l’ensemble du réseau sur le champ de bataille, le commandement et le contrôle pour les plates-formes de furtivité et la simulation de guerre virtuelle et d’expérimentation.

Cependant, en mars 2010, il est devenu clair que les membres de l’équipe conjointe travaillaient chacun pour leur propre camp. Le X-45C Phantom Ray fournit à Boeing une plateforme de test très utile qui pourrait devenir une base pour un nouveau bombardier sans pilote. Quant au travail de Lockheed Martin sur le « programme noire » de drone, il leur donne une expertise de plus en plus pointue.

Reste un autre candidat qui pourrait bien remporter la mise. En tant que concepteur et fabricant du bombardier B-2A Spirit, Northrop Grumman est un prétendant évident. L’entreprise s’est éloignée de la conception à grande échelle des aéronefs avec équipage militaire ces dernières années. Mais des rumeurs persistent à propos de contrats sur des programmes secrets liés à la conception d’un bombardier de nouvelle génération.

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B-52H, B-1B & B-2A
(click to view full)Bomber is back on the agenda. (Jan 6/11)The good news? 2006 saw a convergence of opinion within the USAF that a new long-range strike platform was needed. This is understandable given the B-52H Stratofortress fleet’s age (40-50 years), the B-1B Lancer’s internal power and electronics issues, both of these platforms’ low survivability against advanced air defense systems, and the B-2A Spirit stealth bomber’s very small numbers (21, of which 7-12 are generally operational). The unmanned J-UCAS program, meanwhile was seen as having inadequate range and payload (Boeing X-45C: 1,400 mile radius with 8 GBU-39 Small Diameter Bombs). The USAF decided that J-UCAS wasn’t a solution and pulled out, stalling American UCAV development until the Navy chose to go ahead with the carrier-based N-UCAS.

The bad news? They seemed to have little idea of exactly what they wanted in their bomber. The FY 2010 budget killed those plans anyway, but in September 2010, pressure to field a new bomber began to rise again…

* Bad News, Good News [updated]
* Competing Teams
* Additional Readings & Updates [updated]

Bad News, Good News
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FB-22: out
(click to view full)

BAD NEWS: Officials disagreed on what kind of aircraft or missile should be designed to meet the requirement. A single plane? A missile? A family of aircraft? Manned or unmanned? A fighter-bomber like the FB-22/FB-23 idea to fill the FB-111’s vacant shoes, or a full-reach heavy bomber? A traditional land-based platform, or should it be carrier capable? Something comparable to the $2 billion B-2s to take on the toughest strike missions – or more of a utility aircraft like some of the “arsenal aircraft” proposals, aimed at replacing the B-52s with a platform based on a passenger jet or C-17 that would be more economical to fly and maintain? And where do proposals to simply re-engine the B-52 fleet fit in?

Until (unless) this was sorted out, R&D efforts could not succeed – and issues of future force structure remained open questions. An official Analysis of Alternatives was scheduled for Spring 2007, and the articles below chronicle developments in that process as it works its way forward. At this point, it appears certain that the new bomber will fly at subsonic speeds, and incorporate modern advances in stealth technology. Other elements are less clear.

THE GOOD NEWS? Key technologies, from stealth to control of unmanned combat aircraft, have taken many steps forward since this discussion began.

In September 2006, Inside Defense reported that the US Air Force was responding to ongoing Congressional pressure with a proposed $5 billion initial investment over the next few years. Their goal was to develop a next-generation long-range strike platform by 2018, with a fly-off before final platform selection.

All of this work was effectively brought to a halt when US Secretary of Defense Robert M. Gates announced his FY 2010 budget recommendations, and effectively suspended the competition. Research may continue in some related technologies under ‘black’ (non-public) budgets, but Sec 124 of the Senate’s S.1390 FY 2010 defense budget was clear:

“On May 7, 2009, President Barack Obama announced the termination of the next generation bomber aircraft program in the document of the Office of Management and Budget entitled ‘Terminations, Reductions, and Savings,’ stating that ‘there is no urgent need to begin an expensive development program for a new bomber’ and that ‘the future bomber fleet may not be affordable over the next six years’.”

By 2010, however, pressure began to rise again to field a new bomber. The breakthrough came, ironically, during a January 2011 speech about $150 billion in spending and program reductions:

“Finally, a major area of investment for the Air Force will be a new long-range, nuclear-capable penetrating bomber. This aircraft – which will have the option of being piloted remotely – will be designed and developed using proven technologies, an approach that should make it possible to deliver this capability on schedule and in quantity. It is important that we begin this project now to ensure that a new bomber can be ready before the current aging fleet goes out of service. The follow on bomber represents a key component of a joint portfolio of conventional deep-strike capabilities – an area that should be a high priority for future defense investment given the anti-access challenges our military faces.”

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One thought on “L’US Air Force veut un nouveau bombardier pour 2018”

  1. Aubin dit :

    Le budget de l’armée américaine est l’un des plus importants d’entre toutes les institutions qui existent. cependant, dans ces période d’impasse économiques, investir autant d’argent pour ce projet est vraiment une folie. je crois que le président OBAMA a pris la bonne décision en mettant en attente la mise en œuvre de ce projet.

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