Encouragé par une augmentation de 5% du trafic du voyage d’affaires au 1er trimestre 2011, ADP veut développer les infrastructures d’accueil sur Paris-Le Bourget.
L’aéroport de Paris-Le Bourget accueille plus de 56 000 mouvements sur ses pistes et plus de 100 000 passagers par an. Ces chiffres placent l’aéroport historique français en position de leader de l’aviation d’affaires en Europe, loin devant Zurich (4e) ou Farnborough (8e).
« Nous menons un ambitieux projet de réaménagement et de diversification pour répondre à la demande des entreprises qui souhaitent s’y implanter », déclare Michel de Ronne, directeur de Paris-Le Bourget.
L’aéroport du Bourget prévoit en effet d’ouvrir une nouvelle entrée centrale « Aviation d’Affaires » à quelques centaines de mètres de l’actuelle entrée. Elle débouchera sur une esplanade à proximité des terminaux privés, et d’un futur hôtel Mariott de neuf étages (3 étoiles) avec 120 chambres. Le chantier devrait débuter au premier trimestre 2012, pour une ouverture lors du salon aéronautique en juin 2013.
Trois nouveaux FBO (Fixed based operator) envisagent de s’implanter à l’aéroport d’affaires parisien courant 2013.
L’opérateur français Comlux associé à Landmark souhaite ouvrir un terminal sur une surface d’environ 6000 m² et des aires aéronautiques associées pour le salon du Bourget 2013. Le hangar serait prévu pour accueillir essentiellement des gros porteurs.
Rizon Jet (Qatar) pourrait également implanter son premier terminal d’aviation d’affaires en Europe continentale après Doha et Londres.
Enfin, le club américain XJET (avions privés) a prévu une base européenne et a retenu Paris-Le Bourget dans la zone Nord Est de l’aéroport. Ce projet haut de gamme, comprendra un ensemble qui abritera les avions, des salons d’accueil, et un club pour ses clients VIP dans un bâtiment de 10 000 m².
Le Bourget fait ainsi le pari d’une augmentation du trafic aérien d’affaires sur Paris dans les 20 prochaines années. Le secteur a pourtant beaucoup souffert durant la crise de 2009-2010 et peine à remonter la pente. Alors que la croissance du voyages d’affaires en Europe était de 11% en 2006, elle n’est plus que de 6% en 2011 et les prévisions annoncent un taux de 3% en 2017 (source: Eurocontrol). Le pari n’est-il pas risqué ?
« Il n’y a aucune contradiction à développer nos infrastructures d’aviation d’affaires malgré l’effritement de la croissance du trafic Business », explique Michel de Ronne. « L’évolution du trafic va maturer mais le nombre de mouvements ne diminuera pas pour autant. Par ailleurs, les vols qui se développent au Bourget sont principalement des long-courriers d’affaires à destination de l’Europe de l’Est et de l’Asie qui sont des marchés en plein essor », conclue t-il.
Selon certains experts, la Chine va en effet devenir le plus grand pays possesseur d’avions privés d’ici 2020.




